Santé périnatale : « des résultats médiocres » en France par rapport aux autres pays européens
« Les principaux indicateurs de la santé périnatale mettent en évidence une performance très médiocre de la France par rapport aux autres pays européens », révèle un rapport de la Cour des comptes publié lundi 6 mai.
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« Il faut agir résolument, ces mauvais indicateurs ne peuvent pas perdurer. » Les sages de la Cour des comptes ont recommandé, dans un rapport publié lundi 6 mai, d’améliorer la qualité et la sécurité de l’offre de soins périnataux.
Les principaux indicateurs de la santé périnatale (période allant de la fin du premier trimestre de grossesse jusqu’au premier anniversaire de l’enfant) sont révélateurs d’une « performance médiocre de la France par rapport aux autres pays européens », souligne le rapport. Le taux de mortinatalité (nombre d’enfants mort-nés) reste ainsi, depuis vingt ans, parmi les plus élevés, la France étant l’un des seuls pays dans lequel il ne s’est pas amélioré depuis l’année 2000.
Efficience des moyens
Concernant la mortalité néonatale (décès d’enfants intervenus au cours du premier mois de vie), la France se situe au 22e rang sur 34, avec une trajectoire défavorable depuis 2012. Enfin, 60 % des décès pendant la grossesse « sont considérés comme potentiellement évitables », expliquent les sages.
Ces mauvais résultats observés au plan sanitaire « posent la question de l’efficience des moyens alloués », indique la Cour, après avoir noté que les moyens consacrés à la politique de périnatalité (9,3 milliards d’euros en 2021) sont toujours plus importants (+ 9 % par rapport à 2016) et que la natalité recule (– 5,3 % sur la même période).
Si elle l’explique par des risques plus fréquents (obésité, grossesses tardives) et des inégalités sociales et territoriales, la Cour recommande une réglementation de l’organisation et des conditions techniques de fonctionnement des maternités. Ces dernières n’ont pas été changées depuis vingt-cinq ans et ne sont plus adaptées à l’évolution des prises en charge ni à la restructuration de l’offre de soins des dernières décennies.
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