Les forces de l’ordre sont intervenues mardi 7 mai soir au sein de la Sorbonne pour évacuer des manifestants propalestiniens qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre de l’université parisienne en « solidarité » avec Gaza.

Des premiers manifestants, qui sont environ une centaine au total à l’intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis dans la rue, par une porte d’accès latérale de l’université, parfois portés à bout de bras par des agents des forces de l’ordre, alors que des militants propalestiniens étaient également toujours présents à l’extérieur, à proximité.

Des policiers ont procédé à des relevés d’identité.

Un amphithéâtre occupé

Des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne ont annoncé mardi en fin d’après-midi occuper un amphithéâtre de l’université « en solidarité » avec Gaza et « contre la répression des mouvements étudiants » propalestiniens.

Près de 80 étudiants avaient pris possession des lieux, « avec des tentes », a indiqué Lorélia Fréjo, étudiante à l’université Paris-1 Panthéon Sorbonne, militante de l’organisation étudiante Le Poing levé, elle-même présente dans un rassemblement d’environ 200 personnes devant l’université.

Les forces de l’ordre sont arrivées sur place vers 19 h 45 et ont commencé à encercler une partie des manifestants à l’extérieur.

« Quelques dizaines de personnes ont pénétré par intrusion dans la Sorbonne et occupent actuellement certains espaces du bâtiment », avait confirmé le rectorat de Paris, qui avait précisé suivre « avec grande attention » en « lien avec le ministère ».

Une mobilisation mondiale

Après une précédente occupation, le 29 avril, par une cinquantaine de manifestants à l’intérieur de la Sorbonne, la police était intervenue pour disperser le rassemblement, à la demande du premier ministre Gabriel Attal.

Avec cette nouvelle action, les militants, qui ont scandé des « Rafah Rafah, on est avec toi », entendaient « faire pression » sur les gouvernements alors que l’armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l’Égypte, dans le sud de la bande de Gaza, coupant l’accès pour l’aide humanitaire au territoire palestinien assiégé.

En écho à la mobilisation sur des campus américains, plusieurs actions ont lieu depuis quelques semaines en France, principalement autour des sites de Sciences Po. Sans faire tache d’huile, cette mobilisation enflamme le débat politique en pleine campagne des européennes.